


« Le Petit Schedel »
CONTEXTE : 40 ans après le premier livre sorti des presses de Gutenberg, l’imprimerie marque la fin du Moyen Age. On appelle les livres imprimés jusqu’en 1500 des incunables. Parmi ces derniers, La Chronique de Nuremberg, qui se négocie au-dessus de 600.000 euros, est l’un des plus célèbres.
En 1493, Hartmann Schedel édite « La chronique de Nuremberg » (Die Schedelsche Weltchronik), ouvrage traitant de la création du monde sous forme de chroniques universelles, sorte de compilation des savoirs.
3 ans plus tard, une autre version paraît, dans un format plus petit (d’où l’appellation de Petit Schedel) avec une mise en page sur 2 colonnes permettant d’augmenter le nombre déjà considérable de gravures : c’est l’édition de Johann Schönsperger. Dans l’esprit des copistes, cet imprimeur reprit intégralement la version première, en corrigeant certains passages et en faisant graver des images fidèles ou nouvelles.
Pourtant aussi coûteuse que la première version, l’édition de Schönsperger connut un succès remarquable qui fit un peu d’ombre à l’originale, à tel point qu’en 1497 il fit paraître une édition latine et en 1500 une nouvelle édition allemande.